THÈSE Sédimentation de particules en écoulement turbulent
Posté le 25 juin 2014 dans Offre d'emploi, Offre d'emploi par Perrine Franquet.
Laboratoire IUSTI–UMR 7343 CNRS–AixAMarseille Université
Directrice de thèse : Laurence Bergougnoux
Codirecteurs : G. Bouchet, E. Guazzelli
Spécialité : Mécanique et physique des fluides
Les écoulements de particules sont présents dans un grand nombre de processus naturels ou industriels. Les transports de sédiments dans les rivières et estuaires, de polluants dans l’atmosphère, la bioconvection du zooplancton, les courants de gravité et de turbidité près des rivages côtiers, les écoulements pyroclastiques lors d’éruptions volcaniques en sont quelques exemples dans le domaine de l’environnement. Dans l’industrie les procédés impliquant des écoulements de particules sont très nombreux : réacteurs à lits fluidisés, traitement des eaux, industries agroalimentaires, pharmaceutiques et cosmétiques. Dans tous ces exemples, la sédimentation des particules est un phénomène dominant, complexe et fascinant, qu’il est important de contrôler et de comprendre de façon fondamentale.
De nombreuses avancées ont été réalisées à bas nombres de Reynolds sans inertie et en particulier dans le Groupe Ecoulements de Particules GEP du laboratoire IUSTI – UMR 7343 CNRS – AixWMarseille Université [6, 2, 3, 5]. Mais le régime inertiel et turbulent n’a reçu que peu d’attention, tant du côté expérimental [1, 7] que du côté de la simulation numérique [4]. Les quelques travaux existants semblent suggérer une vitesse moyenne de sédimentation supérieure à la vitesse terminale de chute d’une particule et des régions plus concentrées dans les zones de faible vorticité. Mais cela reste à confirmer et une étude plus poussée de la structure de la suspension reste à faire.
Le sujet de thèse que nous proposons se focalise sur la compréhension des effets collectifs entre particules sous l’effet de la gravité en régime turbulent. Il s’agira d’étudier la sédimentation de particules isolées sphère, sphéroïde, fibre…), de nuage de particules goutte, jet), de suspension plus ou moins concentrée, sur un écoulement tourbillonnaire. Dans un premier temps, cette étude expérimentale sera menée sur un écoulement bidimensionnel généré par électroWconvection forces de Laplace). L’écoulement sera caractérisé par des techniques de PIV Particle Image Velocimetry) pour la partie fluide, et par PTV Particle Tracking Velocimetry) pour le suivi des particules solides. Dans un second temps, nous passerons à une turbulence tridimensionnelle au sein d’un canal de sédimentation équipé d’une grille active.
Nous comptons aussi développer une approche numérique en collaboration avec Eckart Meiburg, Professeur au Department of Mechanical Engineering de l’Université de Californie à Santa Barbara des liens existent déjà entre le IUSTI et ce département), Markus Uhlmann Karlsruhe Institute of Technology et avec Eric Climent, Professeur à l’Institut de Mécanique des Fluides de Toulouse.
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[1] A. Aliseda, A. Cartelier, F. Hainaux and J. C. Lasheras, “Effect of preferential concentration on the settling velocity of heavy particles in homogeneous isotropic turbulence”, J. Fluid Mech. 468, 77 – 2002.
[2] L. Bergougnoux, S. Ghicini, E. Guazzelli, and E. J. Hinch, “Spreading fronts and fluctuations in sedimentation”, Phys. Fluids 15, 1875W1887 – 2003.
[3] L. Bergougnoux, E. Guazzelli, “NonWPoisson statistics of settling spheres”, Phys. Fluids 21 091701 – 2009.
[4] T. Bosse, L. Kleiser and E. Meiburg, “Small particles in homogeneous turbulence : Settling velocity enhancement by twoWway coupling”, Phys. Fluids 18, 027102 – 2006.
[5] D. Chehata Gomez, L. Bergougnoux, E. Guazzelli, and E. J. Hinch, “Fluctuations and stratification in sedimentation of dilute suspensions of spheres”, Phys. Fluids 21 093304 – 2009.
[6] É. Guazzelli, “Evolution of particleWvelocity correlations in sedimentation”, Phys. Fluids 13, 1537 – 2001.
[7] T. S. Yang and S. S. Shy, “The settling velocity of heavy particles in an aqueous nearWisotropic turbulence”, Phys. Fluids 15, 868 – 2003.
Débouchés : Recherche académique et industrielle